Vendredi 2 novembre 2007 à 11:32
Envie de m'allonger dans l'herbe
et de contempler le ciel.
Besoins de liberté.
La civilisation, c'est bien, mais c'est un peu oppressant à force.Bien sûr, j'entends par civilisation tout ce qui ressemble à une grande ville. Nantes par exemple. On m'a toujours dit que c'était une chance d'habiter en centre ville. D'être à 2 pas des magasins. De pouvoir partir 10 minutes avant la sonnerie du lycée sans pour autant arriver en retard. De pouvoir être autonome grâce au concepte du transport en commun [tu sais cette boite où on s'entasse à 25 tous les bras en l'air pour s'aggriper à des barres de fer pour ne pas tomber à la moindre secousse, communéement appelée "bus"...].
Mais finalement, la pollution, le bruit incessant des voitures défilant sous ma fenêtre à n'importe quelle heure du jour et de la nuit, et cette proximité oppressante avec les voisins [les gens bizzares qui la nuit dansent la salsa dans leur salon et traquent les mouches avec des baguettes chinoises] commencent à me taper sur le système.
Moi j'ai besoins d'air frais, et de grands espaces.
Pas loins de chez toi, oui, parce qu'il m'arrive de t'envier...
Petite, je passais tous mes week-end à la campagne :
Courir à travers les bois à la recherche d'un monstre imaginaire,
se tâcher, construire tant de cabanes à l'aide de bric et de broc dans tous les recoins sombres et poussièreux existants,
s'enfoncer les pieds dans la vase et exploser de rire quand il s'agit d'annoncer la nouvelle aux parents, les chaussures maculées de boue en pleins mileur du salon,
pédalez pendant des heures sur des chemins de terre boueux,
escalader un arbre, tomber, se relever en ravalant sa fierté,
se rouler dans l'herbe et en sortir toute verte,
se découvrir une passion pour les sauterelles et monter un élevage d'escargots,
décider de se nourrir exclusivement de baie sauvages et d'herbe pendant une journée,
se planquer au moment où il faut partir et dormir dès le premier virage sur le chemin du retour...
Tant de souvenirs d'enfance qui me paressent si loins quand par une belle journée d'automne je décide d'aller prendre l'air sur les bords de l'Erdre et que ma soeur me regarde comme si j'étais une suicidaire au bord du suicide. L'ordi, la télé, j'en peux plus. J'ai qu'une envie prendre mon bloc à dessin et m'échapper quelque part où la nature voudra bien de moi, où je pourrais lui tirer le portrait en toute tranquillité, où je serais sereine et apaisée, et où je pourrais enfin profiter des vacances.
Bah ouais, jsuis comme ça moi, civilisée un peu, mais pas trop.
