Hier soir, 18h30 : fin de la réunion sur la parution du prochain exemplaire du "Loq' Néness" (cherchez même pas à comprendre...).
" Elle sort de la salle en leur souhaitant une bonne soirée. Elle referme la porte et se retrouve seule dans le silence de ce couloir orange, au 3ème étage du batiment B. Plus personne à cet étage à part ce groupe d'irréductibles lycéens passionnés par leur passion. Elle s'avance dans le couloir désert en regardant, par les fenêtres, la nuit tombée, et cette magnifique brume rose qui monte. Elle suit le cheminement du couloir, et marche en écoutant sa respiration et le bruit que ces vieilles chaussures font sur le lino rutilant. Le couloir orange s'achève pour laisser place à un escalier gris et rouge. La luminosité de la tombée de la nuit rend l'athmosphère tendue, voir effranyante. Mais elle ne se laisse pas submerger par ce sentiment, elle se sens chez elle et aime profiter de ces moments-là. Une vingtaine de marche plus bas, elle se retrouve dans un couloir bleu, là, une femme de ménage rouspète contre un cartable oublié dans un coins...ah ! les collégiens ! Elle ne s'attarde pas près de cette présence humaine agressive, elle continue sa lente progression vers le rez-de-chaussé. 20 autres marches gravies dans le silence. Couloir Jaune, un interne traîne par ici. Elle franchit le seuil et se retrouve dehors, dans la fraîcheur d'un mardi soir, dans la cour de son lycée vide : plus d'élèves, seuls les autochtones subistent. Elle plonge son regard dans l'obscurité et y croise le regard d'un professeur, surgit de nul part. Elle l'évite soigneusement en se concentrant soudainement sur le petit bois la séparant du stade. Finalement, elle ne s'atarde pas, et file directement au parking à vélo où le moyen de transport le plus penible au monde l'attend depuis un bon bout de temps. Presque à tatons, elle le détache, s'arme contre le froid et monte sur sa monture qui lui esquinte le coccyx...Elle passe le grand portail du lycée sans difficultés seulement là, le froid lui broie tout ce qui n'est pas isolé du froid : ces oreilles et sont nez. Elle arrivera chez elle une dizaine de minutes plus tard, après avoir aisément slalomé entre les automobilistes érintés contre la circulation et par leur dur journée de labeur enfin achevée. Transie, le bout du nez et les oreilles rouges, elle se préparera un thé avant d'aller avec une pointe d'exaspération retrouver ses cours d'histoire tout là haut, dans son univers à elle qui lui rend une chaleur interieur que le thé n'aura pas su lui fournir..."
Voilà. Pourquoi ce texte ? Je ne sais pas. Parce que tout simplement. A vous d'interpréter.
Déjà la fin de mon abonnement au premium, va falloir que je pense à le renouveller...et à me renouveller.