Lundi 20 décembre 2010 à 16:48

Quelqu'un se souvient-il de moi ?
Ce n'est pas vraiment la question à poser en fait. Quelqu'un me connait-il ? Là, je suis au moins sûre de la réponse : non.
Parce que moi-même, je ne me connais toujours pas vraiment, mais ça c'est une autre histoire.
Voilà presqu'un an et demi que je ne suis pas venue ici. Mon dernier passage, je m'en souviens, parce qu'il coincidait à une de mes ruptures les plus douloureuses avec une des mecs les plus cruels de mon école. Enfin, ça c'était ma vision des choses à ce moment là. Parce que depuis, et après une lonnnngue période de haine et de violence envers lui, j'ai appris à relativiser, et à me regarder dans la glace pour réussir à me dire "peut-être que le problème venait un peu de toi aussi ?".
Bref. Un an et demi plus tard, c'est plus de 300 pages écrites ailleurs. Je ne peux plus écrire ici, parce que ma nouvelle addiction me pousse à raconter des choses beaucoup trop personnelles pour apparaitre publiquement sur cette toile d'arraignée géante et malsaine.
Mais pour faire bref, un an et demi plus tard, je n'ai pas changé, juste grandis. J'ai continué ma route , m'égarant ici ou là de temps en temps. Des deceptions, des erreurs, encore, mais du bonheur encore. Parce que cette année, quelque chose à changé : j'ai décidé de prendre mes rêves, pour des réalités. J'ai décidé d'arrêter de dire "j'aimerai bien..." ou " un jour je ferais...". Alors cette année, la petite constance pommée, niaise et ignorante, avec ses yeux ouverts sur le monde et ses oreilles toutes ouies aux bruits qui l'entourent, est partie à l'aventure. L'italie, la Lituanie, l'Irlande et le Portugal, tout ça toute seule, en moins de 6 mois, avec ses propres sous.
Et je vous jure que ça vaut le détour. Ce sont des souvenirs et des images pleins la tête qui me donnent soif de voyages et d'aventures, encore et encore. Alors l'année prochaine, c'est décidé, je pars un an à l'étranger. Au canada si je peux, en espagne si je veux.
En attendant, je prends mon mal en patience. Je vis toujours chez mes parents, à plus de 20 ans, mais qu'importe, c'est un confort auquel je me contrains sans trop de révolte désormais. Parce que je suis une squatteuse professionnelle, une étudiante en archi qui passe donc ses nuits à charretter ailleurs et ses journées entières à sociabiliser et pseudo-bosser à l'école. Entre surmenage et tensions familiales, j'essai de survivre, et de vivre surtout, d'amour et d'eau fraiche (d'espoirs et d'alcool...), en attendant autre chose. Parce que mes études me passionnent, mes amis sont géniaux, ma vie me plait, mais là, il commence à manquer quelque chose...
Voilà voilà, c'était ma BA de Noël, pour la survie de ce blog. Et parce qu'on en revient toujours à ses premiers amours...

Jeudi 10 septembre 2009 à 13:05

Je ne comptais pas revenir, et puis finalement, je suis passée par là, [pas] tout à fait par hasard pour redécouvrir ces pages. J'avais pas conscience d'écrire des choses si personnelles je crois, et quand les gens de la vraie vie me lisent, j'me sens comme violée en fait. Je sais, c'est le risque d'internet.

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Bref, voilà, je rentre en 2ème année d'archi. Beaucoup de choses ont changé et en même temps pas tant que ça. On va dire que mon univers a évolué et que moi, même si j'ai changé, je suis restée la même.
Toujours aussi naïve à tendance catastrophiquement niaise. Toujours aussi pommée. Et toujours la proie à de grave crise existentielles...lol Mais j'suis pas skyzo pour autant - -''. J'essai juste d'avancer sans tomber dans les pièges que l'on me tend. Et parfois, je n'arrive pas à les éviter, et ça fait mal. Mais j'apprend de mes erreurs aussi. Et plus j'écris, plus je progresse sur moi-même. C'est une sorte de thérapie douce pour moi, une façon de trouver des réponses aux questions que je me pose sans cesse.
Pourtant quand je me relis, j'ai l'impression que tous ces mots ne viennent pas de moi. Le reflet de cette image d'une fille à moitié dépressive, à moitié névrosée me fait peur. Je ne crois pas être comme ça. Ou en tout cas plus.
J'ai appris à devenir plus enthousiaste, plus pétillante qu'avant. J'ai appris à agir sans réfléchir et à avoir le gout du risque.
J'ai rencontré beaucoup de gens ces derniers temps. Des gens bien, qui m'ont apporté beaucoup et continuent de le faire. Des gens moins bien, qui eux, se sont servis sans demandé, ont profité de moi.

Enfin voilà, j'essai juste de trouver ma place en fait, comme tout le monde sûrement.
C'est comme chez moi, mes soeurs grandissent et prennent de plus en plus de place. Et moi, je les regarde, de loin, je m'évade ou fuis mais fini toujours par revenir. Ah oui, parce que je suis toujours aussi faible aussi. C'est facile de me manipuler et certaines personnent le savent. Sauf qu'ils me pervertissent et je deviens parfois aussi mauvaise qu'eux.

Voilà, encore un article glauque voire tragique. Je devrais me lancer dans la comédie dramatique en fait.
Je ne suis juste pas dans une période d'euphorie pourtant assez caractéristique de ma vie aujourd'hui. Car il y a souvent plus matière à écrire sur un échec ou une déception que sur le bonheur.

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Cet article n'est en aucun cas une sorte d'accusation ou de dénonciation, juste le manifeste d'une épave, échouée une fois de plus sur une plage déserte, qui finira par sombrer définitivement si les gens ne découvrent pas que derrière cette enveloppe plastique, il y a une âme et un être humain...

Vendredi 5 décembre 2008 à 23:33

En fait, j'ai un problème, je n'arrive pas à mettre de photos en ligne >.<

Pas grave. Je ne reviens pas juste pour vous dire ça. En fait, je réfléchissais, et je me disais que ce serait bien de me re-présenter. Ca commence à faire un moment que Couleurs-du-monde existe, j'ai bien changé depuis...peut-être pas tant que ça en fait.

Je suis une petite étudiante banale, en apparence. Le truc, c'est que je me sens différence, souvent en décalage avec les gens qui m'entoure. Je ne me sens pas comme eux, je ne pense pas comme eux. Quoique tout cela s'atténue depuis peu. J'ai intégré un monde pleins de gens plus ouvert d'esprit, plus portés vers l'art et la sensibilité de toute chose. Oui je crois que cela me définit assez bien. Sensible. Comme si tous mes sens étaient constamment en éveil, s'arrêtant sur chaque détail de ce qui m'entoure. Une odeur, une couleur, une ambiance. Rien ne m'est indifférent je crois. Le problème, c'est pour exprimer tout ça... Je crois d'ailleurs que c'est mon plus gros problème. J'intériorise trop, tout le temps. Et tout garder pour soit, c'est un fardeau parfois bien lourd à porter. Je ne suis pas quelqu'un de stable. J'ai régulièrement besoins d'une sorte de retour aux sources pour me retrouver. La photo, le dessin, ou tout simplement la contemplation de ce qui m'entoure me permettent alors de m'exprimer plus librement, et d'extérioriser un peu, toutes ces angoisses, ces déceptions de la vie quotidienne qui s'accumulent, au fil des jours, des mois, des années. Il ne faut pas croire non plus, j'aime vivre. Je crois d'ailleurs que c'est un des plus beaux mots qu'il éxiste. Vivre. Tout ce qu'il évoque, tout ce qu'il signifie...
Je crois que quelque part, je me considère un peu comme une artiste plus ou moins accomplie, mais partiellement incomprise. Et j'aime cette idée là. Vous comprenez, moi, j'ai besoins de donner un sens à ma vie, de me fixer des objectif à atteindre. sans cela, je n'avance pas.
Bref, c'est bien joli tout ça, mais ça ne vous en dit pas beaucoup plus. Ai-je vraiment besoins d'en dire plus finalement ? Nan je ne crois pas, ou alors j'aurai tout simplement posté un article du genre : "Moi, 18 ans, Nantes, 4 soeurs, étudiante, célibataire sous réserve de..." et je n'en vois pas vraiment l'intéret.

Je finirai par dire que plus jeune, j'étais une petite fille angoissée, et extrêmement capricieuse. Ca en aidera peut-être quelques-uns à me comprendre un peu mieux. Oui parce que, quoiqu'on dise, on grandit. Oui on grandit, mais il reste toujours un petit bout de ce que l'on étais avant.

Vendredi 5 décembre 2008 à 22:22

Me revoilà. Je ne sais pas trop ce que je viens faire ici, un peu perdue à vrai dire, tout à changé ici...
Comme je ne sais pas trop comment commencer, je vais vous poser une question :

Ecole supérieure nationale d'architecture de Nantes


Vous y croyez à ça vous ?
Oui, je suis cette direction tous les matins, et passe sous ce panneau au moins 2 fois par jour...
La vie est belle là-bas. Bien dure aussi... Nan c'est pas la "fac d'archi", c'est bien une école, et parfois, c'est presq'une prépa niveau intensité et boulot...Mais je m'y plais ! J'en étais pas sûre au début et maintenant j'en suis convaincu. Tout m'intéresse, tout me passionne, et qui irait se plaindre de passer tous ses mercredi matin à dessiner, ici ou là, au musée des beaux-arts, ou dans la cathédrale, ou bien tout simplement en centre-ville...?
Bien sûr, il n'y a pas que ça, il y a les cours théoriques aussi, les partiels, les rendus de projets décevant, et le rythme tuant (8h30 - 20h30 régulièrement...) mais malgré tout ça, il n'y a pas un matin ou je rechigne pour y retourner...Même en m'étant couchée à 1h30 du mat' pour finir le projet en cours... Voilà, c'est ça être en archi : ya que en étant passionné qu'on peut tenir le rythme et tout ce qui va avec...Enfin, j'dis ça, ça fait que 2 mois et demi que j'y suis hein, mais je me sens bien partie =)
A part ça, quoi de nouveau dans ma petite vie monotone et sans grand intéret (oui parce qu'il n'y a pas que les études dans la vie...^^)..?
Je me bat chaque jour pour survivre chez moi, oui parce qu'être chez ses parents à 18 ans, malgré tous les avantages que n'importe qui pourrait trouver, c'est pas marrant... Surtout quand on voit tout le monde se lancer dans la vie, avec l'indépendance et tout... Moi aussi j'ai besoins de liberté, un peu. Beaucoup même. J'ai tant besoins de prendre l'air, de m'éloigner de tout ça, pour prendre du recul, et ne pas garder que ces mauvais souvenirs. J'voudrais que tout ça ne soit pas aussi compliqué. Je déteste avoir l'impression que tout s'acharne sur moi, sur ma famille. Pourquoi est-ce qu'on ne pourrait pas avoir les moyens de vivre un peu plus ? Jvoudrais plus de liberté, vraiment, mais cette liberté a un prix... Et puis jvoudrais qu'il n'habite pas à Paris.

En relisant ces quelques lignes, je me rend compte que c'est un bien médiocre récit de vie. Je crois avoir fait bien mieux, dans le passé, et être capable de bien plus. Je me rend compte que ce texte n'est qu'un enchainement de plaintes d'une pauvre petite fille gâtée...
Tant pis, la petit fille gâtée va retourner à ses maquettes, ses croquis et ses cours d'histoire de l'architecture. Elle se sentira peut-être plus utile là-bas...

Samedi 27 septembre 2008 à 17:24

Je suis une personne étrange. Un état d'esprit qui aime les montagnes russes et m'en fait voir de toutes les couleurs. Je ne sais pas pourquoi je reviens toujours ici dans mes moments de détresse. En fait, c'est comme un refuge pour moi, quelque part ou je pourais toujours me confier et espérer du réconfort dans le plus grand anonymat.
Tout va mal, ou plutot rien ne va bien. Je suis en train de m'éloigner de tout ce que j'aime, et ne trouve pas le soutien nécessaire auprès de mes proches. Je me sens complètement perdue à vrai dire. En train de sombrer dans un profond trou noir et je suis persuadée que tant que je n'aurai pas touché le fond, je n'arriverai pas à remonter. Alors j'attends que le temps passe, dans une angoisse atroce. La rentrée n'est jamais une chose facile, surtout quand tout est nouveau, et que tout ce que l'on aimait et sur quoi on se reposait se retrouve tout d'un coup éparpillé aux 4 coins de la france. Plus rien ne reviendra comme avant, quoi qu'on y fasse...Et quand en plus, une magninique histoire s'achève, alors je ne me sens plus la force de lutter.  J'appartient à cette catégorie de personne désespérément faible. Je ne me trouve pas à la hauteur de toutes les espérances placées en moi. Je crois que ça s'apelle l'estime de soi. Oui et quand en plus, le facteur "confiance en soi" vient à chuter brutalement, alors rien ne va plus. Je ne travaille plus, je n'ai plus gout à rien, je me laisse aller dans le tourbillon glaciale de ma vie. Ce qui me fait le plus mal, c'est de repenser à ce qu'elle était cette vie, il y a à peine 3 semaines de ça. C'était du bonheur à l'état pur. Mais je crois que je ne suis pas faite pour le bonheur, c'est trop risqué. Tomber de haut, ça fait mal. J'arrive pas à retrouver un sens à ma vie...et pourtant j'en ai cruellement besoins pour avancer.

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